J'aime Lemarié, fleurs et plumes
Lemarié.
Camelia Chanel
Qui pourrait deviner que derrière une simple porte
cochère d’un quartier populaire du cœur de Paris, se cache un bataillon
de fleurs, et pas n’importe lesquelles : c’est ici que naissent les
fameux camélias de la Maison Chanel, ceux que Gabrielle Chanel avait
choisi de faire passer, il y a plus de cinquante ans de cela, de son
balcon à ses créations.
Mais la maison Lemarié, rachetée par Chanel en 1997, puise ses
racines bien en amont. Fondée en 1880 par la grand-mère d’André Lemarié –
ce dernier déambulait encore il y a quelques années, avant de prendre
sa retraite, dans les couloirs de l’atelier – la « fabrique de plumes
pour parures » se développa avec succès pour devenir, au fil des années,
le premier plumassier de France ; au début dans un environnement
concurrentiel (en 1900, on recensait plus de trois-cents plumassiers à
Paris), pour tracer ensuite son chemin et devenir le plumassier de
référence, sinon l’unique en France. Une longévité qui s’explique par un
savoir-faire exceptionnel : virtuose travail des plumes que l’atelier
teint, affine, frise, crosse, et dont il possède une collection
remarquable, à l’abri de boîtes en carton aussi vieilles que la maison ;
travail des fleurs également, dont le fameux camélia livré à la maison
Chanel en quelques vingt mille exemplaires par an, en tweed, en
fourrure, en satin ou même parfois en plastique ou en carton, qui
nécessite parfois plusieurs heures de façon selon son degré de
sophistication. La Maison Lemarié exerce également ses talents via son
atelier de couture livrant aux grands couturiers smocks, incrustations,
ou autres volants, tous voués aux podiums des plus grands défilés :
Chanel bien sûr, suivi d’une cohorte de fidèles dont Dior, Balenciaga,
Valentino ou Givenchy. Courtesy Maison d'exceptions.
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